Des personnes queer de 17 à 88 ans racontent leur soirée de promotion au lycée, «high school prom». Les récits intimes de ce passage au temps de l’adolescence constituent un prisme (d)étonnant pour observer 70 ans de situation sociale des LGBTIQ au Canada. Superbement mis en scène, ce documentaire a déjà séduit une trentaine de festivals en Amérique du Nord. 

Córdoba, Argentine, fin des années 1980, les Kalas, un groupe de femmes trans* et de drag queens, embrassent la scène comme un acte de guerre à l’épidémie du Sida et aux crimes transphobes. Constitué d’archives vidéo uniques, ce documentaire en forme de lettre personnelle est un manifeste à l’amitié et à la solidarité. 

Joana, 13 ans, scrute les corps des femmes dans les vestiaires, interroge le sien dans son miroir, avec une anxiété existentielle : peut-elle changer de corps, de genre, de féminité? Elle bouillonne, elle est sur le point de tout faire éclater: sa relation avec sa petite amie, les autre filles de l’école... Un premier court- métrage nerveux, remarqué à la Berlinale en 2020, prémices prometteuses d’un long-métrage. 

Simon: «Je veux être une fille, maman». Alma, pétrifiée, ne sait comment réagir lorsque son fils de huit ans veut dorénavant s’habiller en fée pour aller à l’école. Elle en parle à sa voisine et c’est finalement tout l’immeuble qui va débattre de son droit au genre. Sous les yeux incrédules de Simon se dévoile une société d’adultes malade de son manque d’ouverture d’esprit. Une comédie en crescendo qui fait revivre l’enfant en soi. 

Kapaemahu révèle l’origine de quatre mystérieux rochers et le légendaire esprit transgenre qui les habitent. Sous la forme d’une animation picturale envoûtante et avec une narration en dialecte hawaïen, ce film est réalisé par une « mahu », une personne indigène du troisième genre. La protagoniste de Leitis in Waiting (au festival en 2018) signe ici un bijou déjà auréolé de plusieurs récompenses.